Les résultats de la phase de concertation (PPVE) a été rendue publique en fin d’année. Merci aux participants qui ont défendu la pratique du skateboard et du roller sur le site, et qui ont été malheureusement peu nombreux. Le skateboard et le roller ont étés mentionnés dans la Synthèse des garants, qui là aussi confirme la fin de non recevoir qui nous avait été déjà signifiée pendant nos échanges avec la mairie…
Voici l’extrait du document complet ci-dessous, dans la section Sports de glisse :
La vocation naturelle du site (« Lieu historique de la glisse à Paris ») pour les sports de glisse est rappelée par plusieurs internautes et particulièrement développée par la Fédération Française de Roller et de Skateboard, rappelant que « Le Trocadéro est un lieu de pratique sportive… Un des rares lieux de la capitale ou la pratique du roller et du skateboard est autorisé (arrêt de 1978) ». Selon ces praticiens « la texture du béton désactivé est incompatible avec la pratique des sports à roulettes ». « Le Trocadéro est un lieu mythique de roller et skateboard depuis 50 ans. Il accueille des compétitions et événements. Ce lieu brasse des gens du monde entier pour y vivre leur passion au pieds de la tour Eiffel ». Les contributeurs mettent également en avant le caractère d’animation touristique des sports de glisse, la mise en cohérence du projet avec les JO 2024.
La Ville justifie le choix de recourir à un béton le long de la fontaine Varsovie « principalement pour une raison patrimoniale et paysagère : il se rapproche du sable stabilisé par son aspect tout en étant plus résistant et donc mieux adapté aux usages. Il appartient donc au vocabulaire des parcs et jardins traditionnels du site Tour Eiffel (aménagement type des jardins XIXème avec sable stabilisé). Plus localement, cela correspond à la vision du Palais Chaillot « dans un jardin », c’est pour la même raison que nous souhaitons le mettre en œuvre autour de la Fontaine du Trocadéro. Enfin, c’est un élément de cohérence et d’unification de l’ensemble du site Tour Eiffel réaménagé ».
« Le béton choisi est un béton micro-désactivé avec une la granulométrie bien plus faible que le béton désactivé classique. Jugé plus noble que l’asphalte, son aspect appartient au vocabulaire des parcs et jardins traditionnels du site Tour Eiffel (aménagement type des jardins XIXème avec sable stabilisé).
Vous pouvez d’ailleurs observer ce béton déjà mis en œuvre sur le Champ de Mars, dans les allées latérales de la Tour Eiffel sans effet visuel notable en comparaison du sable stabilisé ».
La ville prend note de suggestions concernant la granulométrie du revêtement de sol (plus lisse) ou la couleur de l’asphalte (plus claire).
Nos arguments face à cette conclusion n’ont pas changé :
- Un bitume de couleur claire donnerait le même rendu de type « jardin » depuis la perspective du pont d’Iéna.
- Un bitume de couleur claire aurait un impact écologique bien moindre que le béton, ce matériau omniprésent en ville et en contradiction totale avec la transition écologique.
- La patrimonialité, c’est aussi le bitume / goudron de couleur rouge qui entoure la fontaine de Varsovie depuis au moins 70 ans !
- Avec un bitume de couleur plus claire, la lutte contre les îlots de chaleur du sol sombre serait tout aussi efficace (ce n’est pas mentionné dans cet extrait, mais ailleurs dans le document, et nous partageons cette attente).
- La granulométrie annoncée est sans comparaison à celle bitume. Le béton est posé par plaques, ce qui crée des fissures de régulières dans le sol comme c’est déjà le cas autour de la Tour Eiffel. Certes, ce n’est pas du sable, mais tous les sports de glisse seront impactés par ce sol…
A suivre